Entre partis politiques, contre-manifestants et policiers, l’ambiance était électrique au sein d’un palais qui porte le nom de l’un des plus sage d’entre nous, Amadou Hampaté Ba.
Le meeting des partis politiques au palais de la culture a failli virer à l’affrontement avec des groupes de jeunes de plusieurs organisations. Une situation née de l’abrogation de la charte des partis politiques selon Dr Hamadoun Touré, enseignant-chercheur. Selon lui, cette décision met à nue la division qu’il y a au sein de la société et la nécessité pour les autorités de donner plus de lisibilité à la marche de la transition.
Pour Amdou Koïta, président du parti PS Yeleen Kura, rien ne les empêchera de défendre la démocratie et ses acquis. Entouré, transpirant à grosses goûtes il crie « le combat pour la démocratie est un combat permanent. Personne ne pourra dissoudre les parties politiques, personne ne pourra remettre la démocratie en cause ».
Dans le camp des contre-manifestants, on estime que les partis pour avoir boycotté les concertations ne doivent plus remettre en causes les décisions qui en sont issues dit Yacouba Kanté pour justifier leur opposition à la tenue de ce meeting.
« Les concertations c’est la démocratie puisque c’est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple et malheureusement les partis ont boudé ces concertations et c’est bien dommage. Ce n’est pas lorsque le peuple donne son avis qu’un groupe va venir dire le contraire » dit Yacouba Kanté.
Pour le politologue Dr Paul Oula, aucun des deux camps ne devaient organisé une manifestation alors que la charte n’a été qu’abrogé. « du moment où les partis ne sont pas dissous et leurs activités pas interdites, je ne m’explique pas ce meeting. Le gouvernement devait empêcher cette activité tout comme il devait aussi empêcher celle des jeunes qui, dans une posture guerrière s’opposent à ce meeting »
Pour Daouda Diarra, Directeur régional adjoint de la police, leur rôle a été essentiel pour éviter le pire « Même pour un match de football, on a besoin d’une autorisation. Le palais était autorisé mais en raison de la tension qui montait on a jugé bon de faire dégager tout le monde. D’un côté comme de l’autre car ça pouvait conduire à des blessures, à des affrontements »
C’est dans une grande confusion qu’a pris fin ce meeting qui risquait de virer à l’affrontement.
Mohamed Dagnoko