Les Ateliers Militaires Centraux de Markala ( AMC ), en plus de son apport dans le développement socio-économique du pays, est à l’avant-garde dans la lutte contre le terrorisme. Après les achats des véhicules militaires, avec leurs talents, ce sont eux qui adaptent ces véhicules aux réalités du terrain dans le but de sauver l’équipage. Des génies créateurs qu’il faut accompagner pour le confort et la protection des forces armées maliennes dans ses missions régaliennes.

<< Les Ateliers Militaires Centraux de Markala sont des établissements publics à caractère militaire. Les civils et militaires travaillent ensemble. Nos actions s’inscrivent au soutien et à la défense des forces de sécurité. Les travaux d’ingénierie de tout ordre, la réparation mécanique de haut niveau d’échelon, la recherche industrielle. Les armements qu’on utilise au sein de nos forces de défense et de sécurité sont généralement importés. Avec le temps les pièces sont la plus part usées et il y a difficultés d’approvisionnement. Aux Ateliers Militaires Centraux de Markala, on a aujourd’hui la capacité, le potentiel d’utiliser ces pièces rares et de réparer les armes que ça soit légères ou lourdes. Cela est au profit des forces armées maliennes>>, a expliqué le Col Mohamed Sissoko, directeur adjoint des Ateliers Militaires Centraux de Markala.
Créés en 1929 par le Service Temporaire d’irrigation du Niger (STIN), pour la réparation et l’entretien des engins de terrassement. En 1935, ce service sera géré par un consortium composé de trois sociétés françaises: la Société Nationale des Travaux Publics (SNTP) ; la Société Meunier et Coses et la Compagnie des Batignolles. Ensuite il devient les ateliers à l’Office du Niger en Juillet 1947. En août 1961, les ateliers se détachent de l’Office du Niger et deviennent une société autonome, dénommée «Entreprise Malienne de Construction et d’Outillage Mécanique» (EMCOM), sous la tutelle du Ministère des Travaux Publics. En Juillet 1964, les ateliers fusionnent avec la Compagnie Malienne de Navigation et l’Usine de Bois de Niaréla, pour former les Ateliers et Chantiers du Mali (ACM). Le 9 Octobre 1973, les ateliers portent le nom de «Entreprise Nationale de Métallurgie», sous la tutelle du Ministère chargé des Sociétés et Entreprises d’Etat. C’est en avril 1976 que les ateliers ont été inclus au Service Matériel et Bâtiment de l’armée (SMB). Et deviennent les Ateliers militaires Centraux de Markala. Un complexe industriel spécialisé en métallique, dans la fabrique de charpentes, citernes, remorques, cuves, châteaux d’eau, matériels agricoles, vannes d’irrigation, bacs, chalands, mobiliers de bureau, lits, armoires. Mais ils sont également spécialisés en mécanique, dans la confection et la réparation de toutes les pièces mécaniques en fonte, bronze, ou acier. Au-delà d’un simple assemblage de pièces et d’autres machins, ces ateliers confectionnent aussi des armements et des pièces de rechange de véhicules de guerre. Après l’achat des véhicules de l’armée malienne, ils passent aux ateliers pour l’installation de supports métalliques d’armes.

Selon son directeur adjoint, les articles confectionnés chez eux pour les famas sont : des pistolets automatiques fabriqués à partir de l’acier. Des véhicules militaires sont également adaptés, optimisés aux réalités du terrain.
A en croire le Col Mohamed Sissoko, en plus des actions en faveur des forces armées maliennes, leurs actions s’inscrivent également dans le cadre du développement socio-économique du pays. Ils confectionnent les meubles de maison tels que les lits, les armoires, les fauteuils, les équipements sanitaires, les mobiliers de bureau, les mobiliers scolaires, les machines agricoles.

Les AMC au service de l’innovation et de la créativité

Aux dires du directeur adjoint des AMC, ils ont constaté que le taux d’attrition pour cause de mine à effet dirigé est relativement élevé. Ce qui les a amené à réfléchir, aux niveaux des Ateliers Militaires Centraux de Markala, sur comment réduire ce taux d’attrition ? C’est dans ce cadre qu’ils ont pris une Toyota, qu’ils ont essayé d’adapter avec des protections qui vont avec.
<< Les mines sont généralement de deux types. Soit c’est à pression où c’est utilisé à effet dirigé comme une arme. En bas de ce véhicule, on a eu à implanter un système de virole pour que le souffle puisse s’évacuer et que l’onde de choc soit réduite. Ce qui va réduire l’impact des mines à pression sur l’équipage. On a aussi mis le bouclier de part et d’autre pour protéger le chauffeur, le chef de mission et les occupants du véhicule. Ce véhicule est aussi équipé d’arme lourde. Une 12/7 devant et un PKM derrière qui peuvent tourner sur les 360° selon la direction d’arriver du danger>>, a-t-il fait savoir.

En plus de cet aspect opérationnel, il dira qu’ils contribuent aussi à l’amélioration des conditions de vie et de travail des porteurs d’uniforme. Que ça soit dans les centres de formation où dans les écoles militaires des lits de troupes, des protèges, des supports d’armes, des boucliers afin de protéger les tireurs.
<< La réussite du combat dépend de la ténacité des hommes. Une fois qu’ils tiennent le combat il y a de fortes chances que le combat soit couronné de réussite >>, a-t-il laissé entendre.
Moussa Sékou Diaby

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