La deuxième édition du festival Fala de Baguinéda, un lieu d’expression culturelle de la commune, a tenu toutes ses promesses. Les activités démarrées le 27 mai dernier, ont été bouclées le 31 mai avec à la clé une mention honorable attribuée aux organisateurs par les autorités présentes.

En effet, le représentant du ministre de la culture a, au nom des autorités, exprimé son satisfecit pour l’organisation de cet événement qui met en lumière les traits culturels de la localité.

Dans la commune rurale de Baguinéda-Camp, chaque village a son patrimoine culturel. C’est pourquoi à la veille de chaque hivernage, chacun organise une fête traditionnelle dénommée kôtè, pendant laquelle on a droit à des prestations folkloriques et défilés des masques sous le rythme des percussions.

Une pratique ancestrale qui, en plus de son aspect festif, a pour objectif non seulement de renforcer les liens communautaires, mais surtout de transmettre les valeurs culturelles aux jeunes générations. Donc le festival Fala contribue également au rayonnement des masques et animations folkloriques locales car il leur servent de créneau pour exprimer leur savoir-faire.

Drissa Coulibaly, chef du village de Baguinéda-Camp, après avoir souhaité la bienvenue aux invités, a livré quelques conseils à la jeunesse.
<< Nos bénédictions accompagnent ces enfants qui ont eu cette initiative et qui ont sollicité nos conseils et accompagnements. Nous sommes avec eux. Et toute la commune est avec eux. Rien ne vaut l’entente. Que la jeunesse se donne la main. Sans eux, la commune et même le pays ne pourront pas se développer. Nous sommes les plus heureux dans cette histoire car ce festival a vu le jour sous notre ère. Nous en sommes fiers. Nous ne pouvons qu’accompagner cette jeunesse >>, a-t-il affirmé.

<< Si ce festival n’était pas créé, il fallait le faire. Nous remercions les initiateurs. C’est le nôtre, il porte le nom de notre patrimoine commun, “Fala” (la plaine) géré par l’Office du périmètre irrigué de Baguineda >>, Seydou Diarra, secrétaire général de la mairie de Baguinéda-Camp, chargé d’expédier les affaires courantes.

À ses dires, Baguinéda n’est plus un petit village, tous les villages de Baguinéda se retrouvent dans la plaine (Fala) qui, selon lui est opérationnelle depuis 1932. Et de cette date à nos jours elle continue de nourrir plusieurs milliers de personnes. Il a donné l’assurance que l’accompagnement de la mairie ne fera pas défaut. Avant de demander à la jeunesse de se poser ces questions : “Qui sommes nous ? D’où venons nous ? Que devons nous faire ? D’après lui, la réponse à ces interrogations doivent nous permettre de mieux nous connaître. << C’est ici Baguinéda ! J’invite tout le peuple malien à la découverte de Baguinéda dans toute sa splendeur culturelle, culinaire, touristique et folklorique >>, a-t-il invité.

<< Cette initiative n’est pas le fruit d’un hasard. Depuis tout petit nous l’avons hérité, nous sommes à l’école des gardiens de nos traditions et cultures. Parmi eux, le parrain mahamadou Komogara “Donso Ba”. Sans oublier les personnes ressources de la commune >>, a expliqué Amadou Maguiraga, président de la commission d’organisation.

Par ailleurs, il a révélé que pour transmettre l’héritage qu’ils ont reçu aux nouvelles générations, qu’ils ont ouvert un centre culturel (Donko) afin de les initier aux métiers d’arts.

Pour le parrain, mahamadou Komogara Donso Ba, c’est parce que la première édition a été un succès franc qu’on est là pour la deuxième édition. À ses dires, le nom “Fala” est l’identité de la commune. Dédié ce nom au festival ne fait que vendre l’image de la commune à travers sa diversité culturelle. À l’en croire, chacun doit y contribuer de son côté pour sa réussite et sa pérennité. Le festival n’est pas seulement un lieu pour la danse et jouer de la musique. << Nous sommes fiers de cette jeunesse. Nous serons toujours là pour partager le peu qu’on a reçu. Je demande à tout le monde de s’investir davantage afin de permettre à ce festival de porter loin le nom de la commune>>, a-t-il dit.

Pour Kali Sidibé, directeur du festival Fala, il a ajouté que ce festival, un lieu de rencontre et de rassemblement, est pour la commune. Ils l’ont juste initié. Sa pérennisation dépend de l’engagement de tous. << Je suis un artiste. Je ne connais autres choses que de l’art. C’est pourquoi nous avons réfléchi, et initié ce festival pour Baguinéda. Le thème de cette deuxième édition reflète l’esprit des hautes autorités qui ont dédié cette année comme celle de la culture. Notre parrain nous a beaucoup inspiré. Et il continue de nous inspirer. En plus de son aspect culturel, ce festival rassemble tout le monde, commerçants, éleveurs, agriculteurs, toute la chaîne de valeur est représentée ici. De la production à la transformation, jusqu’à la commercialisation des produits agricoles et de l’élevage>>, a-t-il fait savoir.

D’après lui, tous les villages de la commune sont représentés. << Nous sommes les organisateurs, mais ce festival est pour le village. Nous confions ce festival à tous les villages de la commune. Que chacun apporte son savoir-faire, ses conseils et protections >>, a-t-il insisté.

Nohan Sow, chef de cabinet du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’industrie hôtelière et du Tourisme, représentant son ministre Mamou Daffé, s’est réjouit des discours qui ont été tenus lors de la cérémonie d’ouverture. Selon lui, des propos rassembleurs qui renforcent la cohésion et le vivre ensemble. À l’en croire, la vision du festival Fala de Baguinéda cadre parfaitement avec les objectifs des hautes autorités du pays sur le plan culturel, éducatif à travers la transmission des valeurs socioculturelles locales.

<< Nous sommes satisfaits de ce que nous avons vu et entendu ici. Le président de la transition le Général d’Armée Assimi Goïta a désigné cette année comme année de la culture, c’est pour que nous soyons nous-mêmes. Il est temps que nous retournons à nos sources et à nos valeurs sociétales. En mettant l’accent sur l’éducation des enfants dans les familles tout comme dans les rues. J’invite la jeunesse à se donner la main afin que cette activité soit pérennisée pour le bonheur des populations. Nous avons constaté également qu’il y a de l’entente entre les autorités administratives, coutumières et les populations de Baguinéda. Cela est très important et nous sommes vraiment satisfaits. Qu’ils maintiennent cette entente pour le développement de la commune. Je déclare officiellement ouvertes les activités de la deuxième édition du festival Fala de Baguinéda >> a-t-il déclaré.
Des prestations des groupes artistiques Sodew et Fala djazz de Baguinéda ont donné du tonus à la cérémonie d’ouverture.

Moussa Sékou Diaby

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