Lors du 67ème sommet des chefs d’État de la CEDEAO, c’est le président Sierra léonais, Julius Maada Bio qui a été élu président de l’institution.

Ancien militaire, élu en 2018 puis en 2023, son élection intervient dans un contexte de crises au sein de l’espace et surtout avec les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) que sont le Mali, le Burkina et le Niger.

D’ailleurs, ces pays ont refusé l’invitation d’honneur qui leur avait été adressée pour prendre part à ce sommet.

Un militaire pour parler aux militaires?

Celui qui a déjà effectué une visite à Bamako le 02 Octobre 2022 pour rencontrer le président de la transition, le Général d’Armée, Assimi Goïta, sera désormais en première ligne pour continuer les échanges entre la CEDEAO et l’AES. Lui, le militaire va échanger avec des militaires comme lui qui dirigent les pays de la confédération.

L’idée de croire que son choix tient du fait qu’il pourrait parler le même langage que les chefs d’État de l’AES n’est pas absurde. Car avant ce sommet, c’est plutôt le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye qui était préssenti pour être élu.

Lui le tout nouveau, avec une neutralité dans tout ce qui a conduit au retrait des pays de l’AES de la CEDEAO et qui avait même été désigné avec le président togolais, Faure Gnassingbé pour la médiation entre les deux institutions était un bon profil.

Faut donc croire qu’entre un inspecteur des impôts et un militaire, le choix pour parler à des militaires était évident à la CEDEAO.

Mohamed Dagnoko

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