Le 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Mali, célébré par un grand défilé militaire, a offert au monde l’image d’une dignité retrouvée. Après des décennies marquées par la fragilité sécuritaire, les violences terroristes, les populations civiles déplacées et les califats imposés, le Mali a enfin tourné la page de l’humiliation. Sur l’avenue Moussa Traoré, chars, drones, troupes spéciales et unités d’élite ont défilé sous les acclamations populaires : un spectacle qui symbolise la renaissance d’une armée autrefois affaiblie, mais aujourd’hui régénérée par les réformes engagées depuis l’arrivée au pouvoir du colonel Assimi Goïta en 2020.

Une armée reconstruite autour de trois axes majeurs

Dès les premières heures de la Transition, le redressement de l’appareil militaire a été hissé au rang de priorité nationale :

– Restructuration des unités pour plus de cohésion et d’efficacité ;

– Formation accélérée des soldats pour répondre aux nouveaux défis sécuritaires ;

– Acquisition d’équipements modernes auprès de partenaires stratégiques.

Ces efforts portent leurs fruits. Les succès récents dans le Centre et le Nord du pays, notamment la libération de Kidal longtemps aux mains de groupes terroristes, témoignent de cette nouvelle efficacité opérationnelle.

Une autonomie stratégique affirmée.

La résurrection de l’armée malienne se distingue aussi par son autonomie retrouvée. Le départ progressif de la MINUSMA et des forces françaises, longtemps perçues comme indispensables, a été compensé par une montée en puissance de l’armée nationale. Le Mali assume désormais son destin sécuritaire, maître de ses victoires et garant de sa souveraineté.

Un effort budgétaire sans précédent.

Ce renouveau militaire s’accompagne d’un investissement financier colossal. La loi de finances 2025 consacre 527,027 milliards FCFA à la Défense, un budget en forte hausse qui dépasse désormais ceux de puissances régionales comme la Côte d’Ivoire. Ici un comparatif budgétaire 2025 (FCFA) en matière de défense :

– Mali : 527,027 milliards – priorité assumée à la souveraineté et à la stabilité.

– Côte d’Ivoire : ~450 milliards – budget conséquent, mais inférieur à celui du Mali.

– Sénégal : ~280 milliards – investissement modéré, tourné vers le maintien de la paix.

Cet effort place le Mali comme un acteur central dans la redéfinition des équilibres stratégiques en Afrique de l’Ouest.

Des leçons pour la sous-région.

Au-delà des chiffres, cette transformation illustre un choix politique clair : faire de la défense un pilier de la stabilité et du développement national. Bamako démontre qu’il existe une corrélation directe entre investissements militaires, stratégie souveraine et stabilité interne. La libération, même symbolique, de Kidal — bastion longtemps contrôlé par des forces terroristes — s’impose comme le signe éclatant de cette réussite. Elle marque un tournant historique pour le Mali et envoie au monde un message clair : la souveraineté et la sécurité peuvent être restaurées par la volonté et l’action.

Oui, Assimi Goïta réalise l’exploit. Et à travers l’Alliance des États du Sahel (AES), le Mali s’affirme désormais comme un cas d’école pour l’Afrique : en l’espace de cinq ans, il est passé d’une armée vacillante à une force structurante pour la nation et pour la sous-région.

Correspondance particulière

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici