Le dialogue inter-maliens va bientôt prendre son départ. Bien avant, le comité de pilotage dirigé par l’ancien premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga et l’ensemble des délégués des 19 régions du Mali et des maliens de la diaspora se retrouvent ce lundi au Centre International de Conférence de Bamako pour valider les termes de référence, boussole du futur dialogue.
Ce dialogue voulu par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta est mis en œuvre peu après la fin de l’accord de paix issu du processus d’Alger. Il s’agit pour beaucoup d’observateurs, d’un dialogue dont les recommandations vont servir à aller vers la paix tant souhaitée par les maliens.
Selon le président du comité de pilotage, Ousmane Issoufi Maïga, le président de la transition en proposant ce dialogue inter-maliens direct et inclusif montre qu’il a appréhendé les causes des insuffisances des précédents dialogues et concertations qui sont selon lui « autant d’échecs de processus mal pensés, souvent conduits avec peu de rigueur et d’engagement patriotique ».
Au-delà de cet aspect, ce présent dialogue va écarter les mains étrangères qui « imposaient l’exclusivité de leur médiation et faisaient peu ou pas de place à la défense des intérêts vitaux des populations victimes des crises », a dit Ousmane Issoufi Maïga à l’ouverture des travaux.
Les présents termes de référence ont répondu à l’invitation du président de la transition en « cernant les problèmes et questions qui s’adresseraient à la mémoire et à la conscience de leurs concitoyens ».
En prenant en compte les trois « principes cardinaux » des autorités pour guider l’action publique : respect de la souveraineté du Mali ; respect des choix stratégiques et des partenaires opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien, Ousmane Issoufi Maïga rassure que lors du dialogue que les contours de la crise seront profondément explorés et les questions pertinentes seront posées pour amener les populations à apporter les réponses et les solutions justes.
Mohamed DAGNOKO