Comment transmettre les valeurs ancestrales aux jeunes générations à travers la photo et le cinéma, c’est la thématique autour de laquelle se tient la 11ème édition du festival Didadi de Bougouni, localité située à plus de 150 km de Bamako, la capitale.

Chaque année depuis 10 ans, ce sont plusieurs milliers de festivaliers qui se retrouvent à Bougouni pour apprendre davantage sur la richesse culturelle de cette ville. Si ce festival a permis de mettre en lumière plusieurs sites touristiques de la région, il ne compte pas s’arrêter
en si bon chemin.
« La particularité c’est toujours la découverte des sites. Cette année nous avons au programme la visite des morceaux de tata de Fragran, également là où il y a eu le débarquement des français dans le temps. En dehors de ça, la course de pirogue que nous venons de vivre, il est vrai que c’est une activité que nous faisons chaque année mais d’année en année ça prend de l’ampleur. Cela nous plait beaucoup parce qu’il y a une forte
communauté bozo à Bougouni et notre objectif c’est de créer cette cohésion sociale entre les communautés. Pour faire en sorte que toutes les ethnies présentes à Bougouni se sentent chez elles nous faisons en sorte qu’elle nous fasse voir chaque année leur savoir-faire » a dit
Seydou Coulibaly, promoteur du festival.
En plus de la ville, ce festival est une belle vitrine pour les artisans et entrepreneurs. C’est donc une occasion qu’ils saisissent pour promouvoir le made in Mali.
« Moi je suis originaire de Bougouni et je suis promotrice d’un centre de formation donc il va de soi que je vienne montrer ce qu’on arrive à faire au niveau du centre. Nous montrons ici le travail qu’on fait en termes de stylisme et de coupe couture. Ce festival nous a donné beaucoup d’opportunités, il nous a ouvert beaucoup de portes et ça nous permet aussi de
valoriser notre savoir-faire en termes de couture, en termes de textile malien » affirme Fofana Kadidia Doumbia, exposante à la foire du festival.
Dans un souci de faire communier les peuples, le Burkina Faso est le pays invité d’honneur de cette édition.
« Les jeunes de ces deux pays essaient de prendre leur destin en main pour sortir des idées obscurantistes et vouloir avancer. C’est donc une satisfaction pour nous de venir à Bougouni pour prendre part à ce festival » dit Kam Sami Parkian, porte-parole de la délégation burkinabè.
En ce qui concerne la thématique qui est la transmission des valeurs ancestrales à la jeune génération via la photo et la vidéo, le promoteur dira que cela part d’un constat « avant c’est autour du feu que se faisait cette transmission des valeurs. Mais aujourd’hui, on constate que c’est à travers les smartphones, les photos et vidéos que les jeunes apprennent beaucoup de
choses, on a donc décidé de penser à comment faire en sorte pour les transmettre ces valeurs à travers ces canaux. C’est tout le sens du thème de cette édition ».
Les conférences scientifiques ont permis de plancher sur les voies et moyens pour permettre cette transmission des valeurs ancestrales via la photo et le cinéma en passant par les réseaux sociaux
Mohamed DAGNOKO, envoyé spécial à Bougouni

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