À l’ouverture de la phase finale du dialogue inter-maliens débuté à la mi-avril, le président du comité de pilotage, l’ancien premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga a insisté sur l’inclusivité des travaux lors des phases communales et régionales et au sein des ambassades et consulats maliens à l’extérieur.
Si ses propos visaient à rassurer du caractère national de ce dialogue ils avaient surtout pour objectif de faire comprendre au président de la transition, le colonel Assimi Goïta que son vœu a été exaucé.
Un message qui a été bien reçu car à son tour, le colonel Assimi Goïta a salué le travail effectué par le comité de pilotage et le caractère inclusif des travaux.
Ces longs moments passés à parler de l’inclusivité du dialogue n’est pas fortuit. On se souvient qu’à l’ouverture des phases communales, plusieurs partis politiques dont les activités venaient d’être suspendues ont appelé leurs militants via des communiqués et des circulaires à boycotter le dialogue.
Des appels qui avaient fait beaucoup de bruits et menaçaient d’entamer la crédibilité du dialogue. Autre raison d’insister sur l’inclusivité est l’absence des groupes armés signataires de l’accord de paix issu du processus d’Alger et de nombreux dirigeants de l’ancien régime aujourd’hui hors du pays et souvent visés par des mandats d’arrêts.
Autant de facteurs qui avaient fait dire à nombre d’observateurs que ce dialogue ne sera pas inclusif et qu’il ne visait qu’à faire plaisir aux autorités de la transition.
C’est donc tout naturellement que croyant avoir déjoué tous ces pronostics que le comité de pilotage et les autorités à commencer par le président de la transition insistent sur ce caractère inclusif. Une inclusivité qui confère à ce dialogue toute sa légitimité.
En attendant le 10 mai, date de la fin de la phase nationale, les autorités rassurent que les recommandations qui seront issues de ces travaux seront celles de tous les maliens et donc imposables à tous, même à ceux qui ont refusé d’y participer.
Mohamed DAGNOKO