À l’ouverture du tout premier sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES) à Niamey au Niger ce samedi 06 juillet, les présidents des trois États ont mis en avant les avantages de cette alliance qui en « si peu de temps a donné des résultats probants dans la lutte contre le terrorisme ».

En organisant son premier sommet quelques jours avant un autre de la CEDEAO, l’Alliance des États du Sahel (AES) a voulu lancer un message fort et clair quant à leur volonté de s’unir davantage pour assumer « leur destin commun ».

D’emblée, le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a rappelé la fraternité entre les trois pays et leurs peuples. Fraternité qui selon lui permet aujourd’hui d’engranger de nombreux résultats positifs sur le terrain.

Comme à son habitude, il n’a pas manqué de pointer du doigt l’exploitation des richesses souterraines des trois pays par des multinationales au détriment des populations de l’AES. Toute chose qui à l’en croire doit changer et qui va changer avec l’architecture actuelle de l’alliance qui passe de la défense pour atteindre de nombreux secteurs dont les finances et l’économie, l’éducation.

En mettant en place en mars dernier une force conjointe, en s’assistant mutuellement pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, en autorisant des droits de poursuites sur leurs sols respectifs, le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta dira que « le terrorisme de façon indéniable a reculé d’ans l’espace et le retour de l’administration et des populations dans des territoires qui étaient longtemps aux mains des terroristes et leurs sponsors extérieurs et une réalité ».

« La peur a changé de camp, la reddition des nombreux groupes terroristes qui déposent les armes au près des différentes forces de l’alliance » est selon lui une vitalité de cette alliance qui a réussi en si peu de temps à réaliser des résultats là où de nombreuses forces internationales ont échoué.

Cette alliance des « peuples » qui prend en compte la libre circulation des personnes et de leurs biens, qui est en phase de confédération avant l’étape de la fédération est finalement l’union à laquelle aspirait les populations a-t-il dit.

Les investissements très prochains dans de nombreux secteurs clés de développement seront un catalyseur pour les investissements dans l’agriculture et les industries a-t-il conclu.

Pour sa part, le général Tiani, hôte du sommet a mis en avant et salué l’engagement des présidents burkinabè et malien à défendre l’intégrité du Niger suite à le menace d’attaque armée de la CEDEAO. Cet acte présente selon lui l’alliance comme un « rempart contre tous les projets d’agressions des États de l’AES ».

Si cette union a mis selon lui fin aux « velléités de la CEDEAO à l’endroit du Niger » elle se présente désormais comme le « seul regroupement sous régional efficient dans la lutte contre le terrorisme là où la CEDEAO a brillé par son absence ».

Mohamed DAGNOKO

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