Au Mali après plusieurs mois de léthargie due aux sanctions des autorités concernant leurs activités, plusieurs partis et mouvements politiques viennent de se retrouver au sein d’un forum avec pour objectif de prendre la parole, d’être une force de proposition et surtout d’aider à trouver des solutions aux préoccupations des maliens.
Trois mois après la levée de la suspension sur les activités des partis et mouvements politiques, plusieurs acteurs politiques maliens de premiers rangs viennent de signer un document pour s’engager au sein d’un forum avec pour objectif de contribuer au débat public et d’être une force de proposition comme l’explique Nouhoum Togo, Président Union pour la Sauvegarde de la République (USR) « On ne peut pas décider de la vie d’une nation sans les partis politiques. C’est donc faux d’essayer de faire croire à l’opinion que les problèmes du Mali sont causés par les politiques sachant que les militaires ont leur part dans cette gestion. En 65 ans d’indépendance, le Mali a été géré pendant 34 ans par les militaires et 31 par les politiques. Donc les politiques ne peuvent pas êtres présentés à l’opinion comme les seuls responsables de nos problèmes».
En plus de contribuer au débat public, il s’agit aussi à travers ce forum mis en place sur initiative du comité de suivi des reformes pour les plus de 60 partis de travailler à accorder les violons pour éviter d’aller en rang dispersé et se voir imposer des décisions.
« En nous mettant ensemble nous nous donnons les moyens d’avoir une vision commune et partagée de ce que nous voulons et proposons. Cela va nous éviter les décisions imposées comme on a déjà eu à le vivre » dit Boubacar Bocoum, président Parti Africain pour l’Intégration et la Souveraineté (PAIS).
Ce forum est mis en place alors que depuis plus de 4 mois, 11 acteurs politiques sont en prison. Occasion donc de lancer un appel pour leur libération afin qu’ils contribuent eux aussi au dynamisme de la vie politique malienne. Car selon Djiguiba Keïta dit PPR, ils n’ont rien fait qui justifie qu’ils soient encore en prison. « Nous avons des amis en prison alors qu’ils n’ont selon les experts du droit violé aucun texte. Nous souhaitons donc leur libération au plus vite pour qu’il se joignent à nous au sein de ce forum» ajoute-t-il.
Ce forum entend contribuer à libérer la parole politique afin qu’elle puisse contribuer à la bonne marche de la transition en lui apportant son expérience et son expertise.
Mohamed Dagnoko