Dans un communiqué ce lundi, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réfute l’accusation formulée à l’encontre du Nigéria par le président du Niger  selon laquelle ce pays « parrainerait le terrorisme ».

Dans ce communiqué, la CEDEAO affirme que le Nigéria « soutient la paix et la sécurité dans plusieurs pays, non seulement dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi sur le continent ». L’organisation en veut pour preuve les « récents succès enregistrés par la Force Multinationale Mixte dirigée par le Nigéria ».

Enfin, la CEDEAOA a appelé tous les États de la région à promouvoir le dialogue et la stabilité et à « s’abstenir de faire des accusations qui ne sont pas des preuves ».

Ce communiqué intervient 24 heures après l’interview accordée par le général Tiani à la télévision publique nigérienne dans laquelle il soutient que la France avec la complicité du Nigéria finance le terrorisme.

Selon lui, la France a offert de l’argent aux autorités du Nigéria pour l’installation d’une base militaire à Borno, un État situé au nord-est du pays, à la frontière du Tchad et du Niger.

Si la diplomatie nigériane dans la foulée a réagi en disant que « ces allégations sont sans fondement et doivent être rejetées dans leur intégralité » ce communiqué de la CEDEAO témoignant son soutien au Nigéria met face à face la CEDEAO et l’AES à laquelle appartient le Niger.

Déjà, le 22 Décembre dernier, les États de l’AES dans un communiqué conjoint parlaient d’opérations de réorganisation et de regroupement de groupes terroristes dans le Bassin du lac Tchad, dans le Sahel et dans certaines zones frontalières.

À ce rythme des accusations, les six mois de sursis accordés par la CEDEAO (même si rejetés par l’AES) avant d’acter le départ des pays de l’AES seront très chargés pour les médiateurs que sont Bassirou Diomaye Faye président du Sénégal et Faure Gnassingbé du Togo.

Mohamed Dagnoko

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