« Si par le passé la culture était utilisée pour diviser les peuples, il est heureux de constater aujourd’hui que cette même culture est utilisée pour favoriser la cohésion sociale ».

Cette citation d’entrée a posé les bases de la table ronde sur la diversité la paix et l’unité. Axée sur la consolidation de la fraternité au sein de la nouvelle confédération de l’AES, cette 21ème édition de Ségou’Art festival sur le Niger fait ressortir à travers les différentes activités à son menu, l’apport de la culture pour la « construction » ou la « consolidation » de la paix et du vivre ensemble.

Dans la salle de conférence du Centre Culturel Korê, un centre à l’architecture soudano sahélienne, inspiré du savoir-faire local, d’éminents professeurs, chercheurs et acteurs du monde la culture ont planché pendant deux tours d’horloges sur l’apport de la culture dans la paix.

Partant des savoirs endogènes et des proverbes du Mali profond  le  Pr Issa Ndiaye, enseignant-chercheur dira : Qu’il faut tout un ensemble pour faire un groupe ; qu’en chaque homme il y a une dimension féminine et qu’en chaque femme il y a une masculine et enfin, qu’être humain et non une autre espèce est une chance.

Des proverbes qui selon lui démontrent la capacité de l’humain de pouvoir vivre ensemble dans la « diversité » tout en respectant la culture de l’autre. Ce panel animé par des francophones et des anglophones du continent en est selon lui une parfaite illustration.

L’un des aspects de la culture défendu lors de cette table ronde pour « construire » ou « consolider » la paix et le vivre ensemble est la langue. L’exemple de l’Afrique du Sud qui a utilisé la langue pour fédérer après les heures difficiles de l’apartheid a été rappelé.

La signature de politiques communes de la culture et de l’artisanat entre les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans cette même salle 48 heures avant la table ronde a été considérée comme une matérialisation de l’apport de la culture à la paix.

Ces politiques contribueront selon les panélistes en plus des autres stratégies militaires et diplomatiques à ramener la paix en faisant les populations se sentir unies : unies par la culture.

Mohamed Dagnoko, envoyé spécial à Ségou

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