Le contexte international est dominé par la mondialisation. Cela impose aux États de se réinventer en passant de « sujet souverain » à « acteur stratégique ».
Les mutations sur la scène internationale rendent inopérant l’exercice de la souveraineté telle que conçue dans le cadre d’un État-nation.
Ainsi, les États, conscients du rétrécissement de leur cadre d’intervention national, se redéploient à l’échelle internationale afin de reprendre la main. Face donc à la réduction de leur marge de manœuvre, avec la mondialisation, ces derniers se mettent en réseau avec les autres acteurs pour élargir leur influence afin d’être des acteurs stratégiques incontournables.
En clair, plus le réseau d’un État est dense et puissant sur la scène internationale, plus il est influent. Il devient ainsi un acteur majeur sur la scène internationale. D’où l’importance de participer dans les organisations multilatérales.
Par exemple, être membre d’une organisation internationale comme l’OIF permet à l’État d’être en réseau avec 93 autres États membres. C’est pourquoi des pays, comme le Qatar, ont fait des pieds et des mains pour y adhérer. C’est aussi pourquoi le Ghana, l’Égypte, la Roumanie, l’Angola, le Mexique, etc., y sont membres.
La puissance, l’attractivité et l’influence d’un État est donc tributaire de la solidité de son réseau.
En optant pour l’autarcie, on diminue donc son influence et son attrait sur la scène internationale, surtout si on provient d’un « pays pauvre ».
Pourquoi les États adhèrent-ils à des organisations multilatérales ? Ils le font, entre autres, pour :
▪︎ Accroître leur visibilité, établir des alliances stratégiques et défendre ses intérêts sur la scène internationale.
▪︎ Soutenir le développement économique, les projets d’infrastructures ou les urgences nationales.
▪︎ Bénéficier de conseils techniques, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la lutte contre le changement climatique, etc.
▪︎ Établir des accords et partenariats commerciaux, facilités par ces institutions, et stimuler les échanges économiques.
▪︎ Bénéficier de moyens de prévention des conflits, de maintien de la paix et de protection des droits de la personne.
▪︎ Promouvoir leur patrimoine culturel, participer à des échanges éducatifs ou culturels, et renforcer la coopération avec d’autres nations etc.
Cependant, pour bénéficier pleinement de ces avantages, l’État doit respecter les principes de cette organisation. Une fois, ces principes transgressés, il y a sanction. Ces sanctions peuvent varier. Mais généralement, ce sont des suspensions pour une période déterminée. Le temps d’un retour à l’ordre. Il y va de leur crédibilité.
Au regard de ce qui suit, chacun peut tirer les conclusions sur les éventuelles conséquences, à long terme, de la diplomatie isolationniste en cours sous nos tropiques.
《Môgô te monnè ki yèrè djè》(On ne se fâche pas, au point de nuire à ses propres intérêts).