La cour suprême a annoncé l’audit du financement reçu par les partis politiques durant la période de 2000 à 2025. Pour Me Mountaga Tall, président du parti CNID Faso yiriwa ton, cet audit est une violation de la loi de la dissolution des organisations politiques au Mali par la cour suprême.

Dans sa déclaration sur ses réseaux, Le président du parti CNID Faso yiriwa ton a dénoncé le processus d’audit des partis politiques. Le qualifiant d’être synonyme de “demander aux morts d’assister à leurs funérailles”.

Selon lui la lettre que la Cour des comptes a envoyé aux partis, prouve “qu’il ne s’agit pas de faire un audit pour connaître la vérité sur les comptes des partis politiques mais simplement d’une opération en vue de les salir et de les discréditer”.

Il signale que cet audit constitue “un piège grossier tendu par les autorités pour inciter les partis politiques à violer les interdits posés par la loi de leur dissolution.

Me Mountaga Tall s’appuie sur plusieurs aspects notamment sur le fait que les sièges des partis politiques sont fermés. A l’en croire, la correspondance nominative adressée aux présidents des anciens partis politiques par la section des comptes de la cour suprême n’a pu être déposée à cause de la fermeture des sièges. “ L’ invitation a finalement été diffusée par l’Ortm” indiqué Me Tall.

En effet, l’article 2 du décret n°2025-0339/PT-RM du 13 mai 2025 portant dissolution des partis politiques et des organisations à caractère politique en République du Mali fait clairement « interdiction de toute activité comme fondateur, président, directeur ou administrateur des organisations dissoutes».

Tandis que “ Les documents réclamés par la Section des comptes de la Cour suprême, même illégalement, ne peuvent être archivés qu’aux sièges des partis et recollés qu’en réunion des dirigeants du parti. Or le même texte interdit l’accès aux sièges des partis et les réunions des ex-dirigeants des ex-partis” a-t-il martelé.

Ainsi pour lui, par cette “demande illégale”, le Premier ministre demande donc à la Section des comptes de la Cour suprême de violer la loi. “ c’est un piège dans lequel nous ne tomberons pas”.

Le président du CNID Faso yiriwa ton propose à la Section des comptes de la Cour suprême de demander la levée de ces interdictions et le rétablissement des partis politiques pour pouvoir réaliser la mission l’audit.

 

Me Tall a également attesté qu’aucun centime n’a été versé au Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton) sans la validation de ses comptes antérieurs.

Il s’insurge que dans cette condition, il ne saurait être question de retirer la lettre de la section des comptes de la cour suprême, ni à fortiori d’y répondre. “Par respect de la Loi”.

Aly Cissé

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