<< Fonctions multiples du fleuve Niger : Defi du changement de comportement >> était le thème d’une table ronde ténue entre différents acteurs, au Centre Culturel Kôrè de Ségou, ce jeudi 06 février, dans le cadre de la 21ème édition de Ségou Art.
La paix et l’unité se gèrent également au niveau de la gestion des ressources naturelles, notamment de l’eau qui est essentielle à la vie, c’est pourquoi les organisateurs de Ségou’Art Art festival sur le Niger ont initié ce panel, lors de cette 21ème édition entre les différents acteurs afin de contribuer à relever les défis auxquels le fleuve Niger fait face au quotidien.
Réunis dans la salle de conférence du centre Culturel Kôrè de Ségou, plusieurs acteurs ont lancé des cris de cœur à la population pour un changement de comportement afin de protéger le patrimoine commun (Fleuve Niger) qui se meurt.
<< Comme on le dit souvent en Afrique que la force de l’eau vient de la source. Également la force de ce panel va venir des personnalités ici présents>>, a affirmé le modérateur, d’entrée de jeu, avant de donner la parole aux panélistes.
Pour  Dr. Sidi Bah, professeur agrégé de l’école d’ingénieur, le fleuve Niger est pour le Mali comme le Nil est pour l’Égypte.

Dans son intervention il a évoqué l’importance du fleuve Niger pour les pays qu’il sert en parlant de plusieurs de ses fonctions. Il s’agit de la fonction sociale, la fonction économique et la fonction culturelle du fleuve Niger. Autre fonction évoqué par monsieur Bah est celle de l’écosystème en terme de biodiversité.

<< Le fleuve Niger est un cours d’eau transfrontalier qui tire sa source sur les hauts plateaux du fouta djallon en Guinée. Le fleuve Niger est à lui-même un grand bassin hydrographique avec une diversité biologique>>, a-t-il rappelé.

Quant à Keïta Aïda M’bôw, ancien ministre de l’environnement, membres du conseil consultatif de la coalition nationale pour la sauvegarde du fleuve Niger l’une des panélistes , dans sa plaidoirie, a insisté sur l’importance du fleuve Niger qui, selon elle est une préoccupation essentielle, pour sa génération qui l’a vue sur toutes ses formes.

Selon elle, en plus de nous servir en eau, en électricité et son apport en production agricole, le fleuve Niger a aussi un apport touristique, culturel et cultuel.

Long de 4200 km couvrant 9 pays qui sont réunis depuis 1980 pour se mettre ensemble dans la sauvegarde de ce patrimoine commun. 45 ans après, quel est le résultat ?

Pour madame Aïda M’bôw, du côté du Mali, il y a eu la création de l’agence du bassin du fleuve Niger en 2002, qui s’occupe spécifiquement de la sauvegarde du fleuve Niger sur le tronçon Mali, long de plus de 1700km.

<< Nous sommes aujourd’hui dans une situation assez grave, le fleuve Niger est en danger>>, a-t-elle lancé. À l’en croire, le fleuve Niger c’est le fleuve nourricier de tous ces pays qu’il traverse, de ses populations qui s’en servent pour des questions de production, pour l’énergie, pour l’aspect culturel qu’il a eu à apporter dans le temps et qu’il continue de le faire.

En outre elle dira qu’il a été présenté à la COP 15 de Paris, comme un fleuve en difficulté en raison de plusieurs facteurs, d’ordre naturel et humaine. Elle estime que même si les changements climatiques, les causes naturelles ont un effet dans la dégradation du fleuve Niger, les activités humaines sont aussi plus importantes.

<< Le fleuve Niger subit beaucoup de la part des populations. Nous avons besoin d’un engagement non seulement individuel, mais collectif pour sauvegarder cette ressource qui est actuellement la plus importante pour nous, car sans le fleuve Niger, je pense que le Mali ne vivra pas>>, a-t-elle laissé entendre.

Avant d’inviter chacun à se préoccuper de la situation du fleuve Niger. << Il faut vraiment se mettre ensemble pour sauver ce fleuve pour le Mali et pour le Sahel et même pour le monde >>, a-t-elle dit.

Comment faire pour sauver ce patrimoine commun en danger ? Pour Aly Sow, expert dans le domaine des ressources humaines, il faut un véritable changement de comportement. Pour lui, les populations doivent prendre conscience. Comprendre que ce problème doit être pris en main par elles, car elles doivent être les premières à apporter les solutions après avoir constaté les problèmes.

Moussa Sékou Diaby

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici