L’école de la fondation Karama située de l’île de Dialagoun enseigne aux enfants bien plus que les cours théoriques. C’est une école qui allie théorie et pratique en permettant aux élèves d’apprendre des métiers et à connaitre nos Us et coutumes à travers des contes.
Dans des salles de classes, sous de grands arbres et sous des hangars, les élèves de l’école fondamentale de la fondation Karama de Dialagoun apprennent beaucoup de choses. En plus du programme scolaire, ils sont initiés à des métiers.
« Dans notre école en plus des cours que les élèves prennent en classe, nous leur permettons d’apprendre d’autres métiers en dehors des salles de classes. C’est ce que nous avons appelé la pédagogie active afin de leur permettre de développer d’autres compétences » nous apprend Amadou Doumbia, enseignant dans cette école.
Ce matin autour de Amaïchata Salamanta, artiste conteuse et enseignante dans cette école, les enfants, sur des nattes et sous un grand arbre écoute religieusement des contes de nos terroirs. Des contes qui se terminent toujours par des leçons de morales en vue de forger des citoyens modèles de demain.
« On peut avoir tous les savoirs du monde dans les salles de classes mais si nous n’avons pas de savoir être et de savoir vivre, on peut aussi tout gâcher c’est pourquoi il est important de puiser dans nos contes et nos us et coutumes de quoi forger des citoyens modèles de demain» dit Amaïchata salamanta.
Un peu plus loin, au bord du fleuve,Amadou Doumbia apprend à ses élèves comment faire du Bogolan et les jolis dessins sur les tissus. Pour lui, le fait de prendre les cours en plein air, en plus d’apprendre un métier aux élèves , c’est une façon de les éduquer à la sauvegarde de l’environnement « Certes ils apprennent un métier mais surtout nous les éduquons à préserver l’environnement. Voyez ici, on a beaucoup d’arbres, on a le fleuve, travailler sans nuire à cet environnement est une leçon en soi ».
En cours de poterie, la jeune Salimata Dramé, occupée avec son camarade a confectionné des petits pots à partir de l’argile. Pour elle c’est un début pour pouvoir demain être autonome et indépendante « Nos enseignants nous apprennent comment fait des pots et beaucoup d’autres choses. Demain nous allons pouvoir le faire par nous-même et cela nous sera bénéfique ».
Si l’école avait subi des dégâts à cause de la montée des eaux, elle pourra se refaire car plus de 24 ambassadeurs et consuls sont venus remettre une enveloppe symbolique de 2 millions pour contribuer à la rénovation des salles de classes et permettre que cette école puisse inspirer à travers le Mali.
Mohamed Dagnoko