La phase finale du dialogue inter-maliens a débuté ce 06 Mai et prendra fin le 10 Mai prochain. Au cours des travaux, les rapports des 19 régions, de ceux des maliens de la diaspora et des universités seront passés au peigne fin pour en extraire ce qui doit servir de boussole aux autorités de la transition pour un retour rapide de la paix.
Ils sont plusieurs milliers, maliens de toutes catégories socioprofessionnelles à avoir pris part à la cérémonie d’ouverture de la phase finale du dialogue-inter-maliens qui a débuté à la mi-avril. Des travaux qui selon des membres du comité de pilotage se sont déroulés sur presque tout le territoire national.
« Le dialogue a pu se tenir dans plus de 723 communes dont une soixantaine à peu près délocalisées dans les chefs lieu de région pour des raisons sécuritaires et autres. Les phases régionales se sont aussi bien passées y compris au niveau de la diaspora. Dans cette phase nationale nous avons des délégués des maliens établis à l’étranger, des réfugiés de la Mauritanie, du Burkina et du Niger plus les huit délégués par région. L’université est aussi représentée par huit délégués dont cinq recteurs » a dit Bréhima Ely Dicko, membre du comité de pilotage.
Cet engouement et cette inclusivité souhaités par les plus hautes autorités ont été au rendez-vous lors des phases communales et régionales.
« Moi je couvrais la région de Bougouni. On avait tablé au départ sur 150 participants, nous nous sommes retrouvés avec 300 puis 500 participants pour dire que ce dialogue était vraiment inclusive et chacun a pu s’exprimer de façon libre » selon Kaba Diakité de la région de Bougouni.
Thématique centrale, la question sécuritaire a fait l’objet de débats intenses assortis de recommandations.
« Les maliens, de la phase communale à la phase régionale ont souhaité un maillage complet du territoire par les forces armées. Pour ce faire, ils souhaitent que l’armée soit renforcée en terme d’équipements et de ressources humaines pour avoir les moyens de cette politique » a dit Mariam Salikènè Coulibaly, membre de la commission défense et sécurité du comité du dialogue inter-maliens.
En prenant part à ces travaux, les maliens espèrent que ce dialogue sera la solution à la crise.
«Je pense que tous les maliens doivent donner la chance au dialogue pour le retour de la paix. Nous en avons vraiment besoin » souhaite El Kassim Ag Abdallah délégué de la région de Tombouctou.
Dans son discours d’ouverture le président de la transition a salué l’inclusivité des travaux et le recours aux solutions endogènes pour la gestion d’une crise endogène.
Mohamed DAGNOKO