Au troisième jour de la phase finale du dialogue inter-maliens, les plénière ont débuté. Au sortir de la plénière de la commission sur la paix et la réconciliation, ils sont nombreux a souhaité l’élargissement du dialogue aux groupes armés.
Mamoudou Sagara, délégué de la région de Bandiangara, une région en proie à des nombreux conflits entre communautés qui a occasionné le déplacement de villages et de nombreuses personnes n’a pas manqué d’attirer l’attention des autorités sur les préoccupations des populations du centre
« Nous avons recommandé un retour sécurisé des déplacés et aussi l’intégration des membres des groupes d’autodéfense au sein de l’armée pour apporter main forte. Aussi, nous avons souhaité un dialogue avec les groupes armés qui, malgré tout sont des maliens et parce que chaque conflit prend fin par le dialogue ».
Membre du comité de pilotage et du conseil National de Transition (CNT), le cinéaste, Boubacar Sidibé qui a supervisé les travaux à Gao et à Ménaka estime qu’aujourd’hui, toutes ces populations n’aspirent qu’à une paix durable « aujourd’hui le vœu le plus ardent des maliens est de pouvoir vivre en paix comme ce fut le cas il n’y pas très longtemps. Ils ne veulent pas entendre parler de divergences religieuses ni ethniques mais seulement de paix et de vivre ensemble ».
Gouverneur d’une région qui est aussi frappée depuis quelques années par des actes terroristes avec pour conséquence la fermeture de nombreuses salles de classe, le colonel Lamine Kapory Sanogo lui pense que cette décision du chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, compte tenu de son caractère inclusif va permettre aux maliens de se parler en toute franchise, de briser les barrières pour enfin retrouver la paix tant recherchée.
Mme Cissé Fatima Kouyaté, exerçant dans un secteur qui est à terre depuis plus de 10 ans, le tourisme, elle ne ménage aucun effort en tant que membre du comité de pilotage pour faire en sorte que la paix revienne ce qui est synonyme de reprise des activités de son secteur d’activité.
« Nous travaillons à ce que ce dialogue soit une solution définitive à la crise que traverse le pays. Que chaque malien se sente chez lui et que ce soit comme on l’a toujours souhaité, un et indivisible ».
Les milliers de participants à cette finale du dialogue inter-maliens, venus des 19 régions plus de district de Bamako, des 13 pays dans lesquelles se sont tenus les travaux du dialogue et des universités n’aspirent qu’à une seule chose : que les recommandations de ce dialogue soit le phare qui va illuminer le chemin menant à la paix.
Mohamed Dagnoko