Depuis le jeudi 21 Novembre dernier, le Mali a un nouveau gouvernement avec à sa tête le Général de division Abdoulaye Maïga. Si le gouvernement a fondamentalement gardé son ossature, il en est de même pour les maliens qui ont les mêmes attentes que celles qu’ils avaient vis-à-vis du gouvernement sortant dirigé par Choguel Kokalla Maïga. Des attentes qui ont pour noms : l’amélioration des conditions économiques, la sécurisation du territoire et l’organisation des élections.
Après le limogeage de Choguel Kokala Maïga suite à sa sortie musclée et aux nombreux meetings demandant son départ, les maliens expriment aujourd’hui leurs attentes vis-à-vis du gouvernement dirigé par le général de division Abdoulaye Maïga. La situation économique du pays vient en tête.
« Ce dont le peuple malien a besoin aujourd’hui c’est la relance du secteur économique. Nul ne peut ignorer que le pays traverse des moments extrêmement difficiles surtout sur le plan financier. Le malien veut l’autosuffisance alimentaire, on cherche d’abord à manger » dit Mady Hawa Bébé.
Troisième gouvernement depuis le début de la transition en Août 20220, nombreux sont ceux qui estiment aujourd’hui qu’il est temps d’aller aux élections tout en trouvant une réponse à la question sécuritaire, ce qui permettrait selon eux l’organisation d’élections plus inclusives.
« L’attente principale c’est l’organisation des élections. Vous n’êtes pas sans savoir que la transition tend vers sa 5ème année malgré la trajectoire rectifiée. L’élection doit être mise en ligne des priorités mais aussi les autres défis ne doivent pas être oubliés notamment la sécurisation du centre et du Nord » espère le journaliste Amadou Kodio.
La création d’un ministère délégué auprès du premier ministre en charge des réformes et du processus électoral augure selon certains de l’organisation très prochaine des élections.
« Il y a des faits qui ont attiré l’attention des gens c’est le fait qu’auprès du premier ministre il y a eu la création d’un nouveau ministère ayant en charge les reformes et le suivi du processus électoral. Avec ce département les gens pensent que les militaires sont dans de très bonnes dispositions de faire en sorte que les élections soient organisées en 2025 et sortir de cette transition » Pense Boubacar Yalcoué, directeur de publication du journal “Le Pays”.
Mais selon lui, le préalable à ces futures élections est la pacification de la scène politique à travers la libération de certains leaders politiques.
« Le plus important c’est d’aller vers l’union, la paix et la réconciliation. Il faudrait que tous les maliens se retrouvent pour faire face à la situation parce que les défis sont vraiment énormes. C’est en cela que le pari, le vœux exposé depuis le début de la transition sera réalisé»
Ici, observateurs et analystes s’accordent à dire que le premier ministre, ancien ministre de l’administration territoriale donc au fait des questions électorale sera celui qui va organiser les élections.
Mohamed Dagnoko
