Festival de cinéma et de musique, la 5ème
édition du festival AG’NA prend fin ce dimanche à Koulikoro, ville située à une soixantaine de kilomètre de la capitale, Bamako. Occasion de brassage culturelle et promotion de la paix et du vivre ensemble au Mali.
Au rythme des sonorités du terroir Tamachèque, les danseurs esquisse des pas de danses. Cette cérémonie culturelle appelée Odwa, fête traditionnelle chez les nomades contribue depuis cinq ans à raffermir les liens entre les communautés du Mali.
« Il y a deux ans, c’était les dogons que nous avons reçu ici, l’année dernière c’était les marionnettes de Yaya Coulibaly et cette année ce sont les peulhs. L’idée c’est qu’un groupe de la communauté invitée entre en plaine cérémonie pour pas perturber mais fêter en communion. C’est notre façon de montrer comment plusieurs ethnies vivaient ensemble et dire qu’il faut que cela continue » nous apprend Many Ansar, co-organisateur du festival.
Festival de cinéma également, Ag’na cette année a innové en mettant en avant le mérite des acteurs du cinéma à travers une cérémonie sous le regards d’invités venus du Burkina et du Sénégal.
« Nous avons cette année créé la nuit des nianans, c’est la marche prestigieuse des étoilés du cinéma. Le Mali c’est un pays de cinéma, et il n’y a pas de créneau pour que les cinéastes maliens puissent s’exprimer entre eux. On a essayé de faire notre Cannes au Mali, on a mis le tapis les cinéastes et il y a eu des remises des nianans d’Or. Le nianans d’Or sera chaque
année décerné aux mérites du cinéma malien et aux jeunes cinéastes maliens » fait savoir Zeynab Sidibé, co-organisatrice du festival
En ce mois de Mars, ce festival donne également la chance à de jeunes entrepreneuses d’exposer leur savoir-faire.
« Ce festival m’apporte beaucoup de choses, comme des connaissances par exemple et ça me permet aussi de montrer ce que je sais faire. Je suis entrepreneuse, je fais des transformations de fruits en jus” affirme Bintou Bah qui commerce ses jus naturels au grand bonheur des nombreux festivaliers.
Défilés de modes, ateliers scientifiques, concerts géants ont été des temps de ce festival qui a lieu chaque année sur une île à Koulikoro.
Mohamed Dagnoko