Hier jeudi, le festival didadi de Bougouni a soufflé sur ses onze bougies en présence du ministre de la culture, du gouverneur de la région et de plusieurs autres autorités administratives et coutumières du Banimonotiè.

Autour du promoteur du festival, Seydou Coulibaly, acteurs culturels et populations de Bougouni ne se sont pas fait prier pour l’accompagner dans cet accomplissement en faveur de cette région qui, malgré son potentiel culturel et touristique était parmi les parents pauvres de la culture.

Fière chandelle à un homme qui a su imposer ce festival au fil des ans et aujourd’hui l’étendre au-delà des frontières maliennes. Le Burkina Faso est le pays invité d’honneur de cette édition.

« Nous sommes très heureux de prendre part à ce festival. C’est une invitation qui nous honore en tant que voisins mais surtout en tant que pays ayant les mêmes ambitions de développement du secteur culturel comme le Mali » s’est réjoui Sam Parkian de la délégation Burkinabè.

Sur un site appartenant exclusivement au festival, les innovations et les changements se constatent édition après édition. Si les deux années dernières  la construction du monument symbolisant le « Didadi » et d’autres aménagements des berges du fleuve avaient été constatés, cette année l’on a pu voir des agrandissements des bâtiments, l’embellissement du site de la foire commerciale avec la construction d’une grande entrée principale sur laquelle l’on peut lire « foire d’exposition, didadi 2024 ». C’est d’ailleurs à cette entrée que le ministre de la culture, Andogoly Guindo a coupé le ruban pour lancer officiellement les activités de la foire après avoir dans un élogieux discours donné le top départ de cette édition 2024 placée sous le signe de la cohésion et de la paix.

« Venir à Bougouni est toujours un plaisir renouvelé, surtout après la réussite des éditions précédentes du festival » a dit le ministre avant de poursuivre « le gouvernement accorde la plus haute importance à ce type d’initiative celle de faire des industries créatives, de outils de création d’emplois, de facteur de paix, de cohésion sociale et du vivre ensemble… ».

Aux 15 mille festivaliers attendus pour cette 11ème édition, le promoteur, Seydou Coulibaly a promis une belle fête de la culture. Les nombreuses innovations pour la valorisation du patrimoine culturel de Bougouni, la programmation musicale, les nombreuses activités dont des courses de pirogues sont auatnt d’arguments qu’a fait valoir le promoteur.

Au rythme du didadi, la ville danse, les commerçants font du chiffre et les festivaliers, notamment musulmans, venus d’ici et d’ailleurs en profitent avant de débuter le  mois de Ramadan 48 hures après la tombée des rideaux.

Mohamed Dagnoko, envoyé spécial à Bougouni

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