Pendant deux jours plus de 40 jeunes du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal se sont retrouvés à Bamako sur invitation de Gorée Institute pour prendre part à la 5ème édition du forum régional des jeunes. Cette année, il s’agissait de plancher sur comment faire des jeunes de véritables acteurs du changement.

Avec pour thème rôle et engagement des jeunes dans la gouvernance, la citoyenneté et la paix au Sahel, ce forum qui a regroupé des jeunes du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal avait pour objectif de créer un espace d’échanges autour des défis au Sahel qui ont pour noms : mauvaise gouvernance, instabilité politique et institutionnelle et les questions liées à l’extrémisme violent et au terrorisme.

« Ce forum est un plus pour nous jeunes qui avons besoin de nous former. Ça nous permet aussi de discuter entre nous pour apporter un plus à nos États dit États en transition et en pleine mutation. Donc ça va contribuer à donner des idées et un modèle sur lequel nos États pourront fonctionner » dit Moulaye Lamine Maïga, participant du Niger

 Ayant été acteurs des nombreux changements de régimes intervenus ces derniers années au Sahel, il est temps selon les organisateurs que ces jeunes aillent au-delà de la contestation pour devenir des coproducteurs et cosuperviseurs des politiques publiques.

« Le fait que ces jeunes puissent se rencontrer dans le cadre d’abord d’un programme qui s’appelle Gorée Youth leadership academy et annuellement qu’ils puissent se rencontrer pour pouvoir discuter, échanger des idées sur ces questions et se positionner aussi sur les prises de décisions est une bonne chose qui peut faire évoluer les questions de gouvernance en Afrique et plus particulièrement au Sahel » estime Doudou Dia, Directeur exécutif Gorée Institute

Au-delà des États, ce forum permet aussi aux jeunes de ces pays de se connecter et travailler ensemble pour un sahel en paix et développer. Pour Korotoumou Bakayoko, participante du Mali, ce forum est une occasion pour elle de rencontrer d’autres jeunes et de pouvoir partager avec eux ce qu’ elle et son organisation font et voir dans quel mesure elle peut collaborer avec d’autres organisations du Sahel dans les jours à venir.

Pour les organisateurs, avec une jeunesse africaine notamment du Sahel qui compose 73% de la population il est inconcevable de pouvoir gérer sans les associer.

Mohamed Dagnoko

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