C’est fou ce qui se passe avec cette organisation. En l’espace de 48 heures, trois pays, membres fondateurs de cette organisation en 1970 ont claqué la porte. Il s’agit du Burkina, du Mali et du Niger. Trois pays qui sont depuis peu réunis au sein de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Le reproche ? La francophonie ne militerait pas pour leur souveraineté et pire, veut s’ériger en barrière. Inacceptable pour des pays qui ont juré la main sur le cœur de redevenir souverains et de ne pas se laisser guider par des puissances étrangères. Or, justement, l’OIF est perçue par eux comme un instrument de ces puissances qui voudraient les maintenir dans une forme de colonisation qui ne dit pas son nom.
Et comme à leur habitude, quand ils refusent, ils disent non comme justement conseillé par Joseph Ki Zerbo. Ce n’est pas la CEDEAO qu’ils ont quitté avec fracas qui dira le contraire.
Quitter cette organisation c’est pour beaucoup être logique avec la ligne adoptée par ces trois pays. Mais d’autres pensent qu’à force de quitter toutes les organisations régionales et sous régionales les unes après les autres, risque de les isoler dans le concert des nations.
Entre ces deux avis tranchés se trouve celui qui pense qu’il ne « faut pas insulter l’avenir » en prenant en exemple le cas du Rwanda. Pays anglophone, qui avait quitté l’organisation, dirige aujourd’hui cette même organisation de la francophonie au détriment du Canada et de Michaëlle Jean.