De nouveau convoqué par la justice malienne, l’ancien premier ministre, Moussa Mara a été placé sous mandat de dépôt dans l’après midi de ce vendredi 1 août pour “atteinte au crédit de l’Etat”, selon une source judiciaire. Son procès est fixé  au 29 septembre 2025. Son tweet du 4 juillet dernier va-t-il le conduire longtemps auprès des détenus  à qui il rendait visite ?

En tout cas, la toile s’enflamme ! << Mara dérange. Ils ont réussi à le faire taire… C’était sans surprise >>, << Il sera mon candidat en cas d’élections>>, << Notre Ousmane Sonko. Tiens bon >>, << Tous les grands hommes ont fait la prison avant de devenir président >>, << Dieu merci ! C’est bien fait pour lui. Il va maintenant bien causer avec ses camarades détenus >> sont entre autres  commentaires sous les différents posts sur les réseaux sociaux.

Il y a d’abord eu deux journées d’interrogatoire intenses, il y a deux semaines (Les 15 et 16 juillet) par les enquêteurs de la brigade d’investigations judiciaires (BIJ), et par le procureur du tribunal de la commune IV du district de Bamako. L’ancien premier ministre, Moussa Mara qui a ensuite été empêché de voyager le 21 juillet dernier, s’est présenté hier jeudi 31 juillet au pôle judiciaire spécialisé contre la cybercriminalité où il était ressorti sans charges ni poursuites.

Comme l’avait annoncé son Avocat Me Mountaga Tall sur sa page Facebook : << Répondant à une convocation de la Brigade d’Investigations judiciaires Spécialisées du pôle National de Lutte contre la Cybercriminalité, l’ancien Premier ministre Moussa MARA, que j’ai accompagné en qualité d’Avocat, a été, à nouveau, très longuement interrogé sur son tweet du 04 juillet 2025 qui lui avait valu une première comparution devant la Brigade d’Investigations Judicaires et le Procureur du Tribunal de Grande Instance de la Commune 4 du District de Bamako. Sans jamais varier dans ses déclarations, Moussa MARA, a répondu avec précision et en toute sérénité aux multiples questions posées par des enquêteurs qui, une fois de plus ont fait preuve de courtoisie et de professionnalisme. L’ancien premier ministre qui a rejoint son domicile en fin d’après-midi sans annonce de charge se tient naturellement à la disposition de la justice de son pays >>, Maitre Mountaga TALL, Avocat au Barreau du Mali.

Comme le dit un adage de chez nous : << La maladie qui persiste finira par nous emporter >>. Est-ce le cas de l’ancien premier ministre ? Le verdict est attendu le 29 septembre prochain après son procès.

Avant cette date ses anciens compagnons politiques s’indignent.

<< On vient de mettre mon ami et mon frère, l’ancien Premier Ministre, sous mandat de dépôt, pour des raisons que j’ignore pour l’instant. Dans l’attente, d’avoir les raisons, cette situation nous surprend et nous indigne>>, a commenté Youssouf Diawara, ancien président de Yelema(organisation politique dissoute ).

Que disait ce message qui est à l’origine de son placement sous mandat de dépôt ? 

Dans un message sur X daté du 4 juillet 2024, Moussa Mara avait écrit :

<< Solidarité indéfectible avec les détenus d’opinion ! Mardi dernier avec Ben le cerveau, l’imam SIDIBE et Rose la vie chère à Dioila. Ce jeudi matin avec Ras bath à Koulikoro. Jeudi après-midi à la maison centrale d’arrêt de Bamako avec le professeur Clément, l’imam Bandiougou, Issa KAOU djim, Mamadou TRAORE dit Le roi, les jeunes du MPM et la CMAS. Nous faisons ces périples régulièrement pour leur signifier notre solidarité. Nous poursuivons des efforts auprès des familles également. Tout cela pour que jamais ne s’éteigne en eux la flamme de l’espoir. Aussi longtemps que dure la nuit, le soleil finira évidement par apparaitre ! Et nous nous battrons par tous les moyens pour que cela arrive et le plus tôt possible ! >>.

Un tweet qui l’aurait conduit à ces interpellations jusqu’à son placement sous mandat de dépôt ce vendredi 1 août pour << atteinte au crédit de l’Etat et pour des délits comme : Opposition à l’autorité légitime ; Incitation et trouble à l’ordre public ; Publication et diffusion de nouvelles fausses mensongèrement attribuées à des tiers fait de mauvaise foi susceptible de troubler la paix publique >>.

Va-t-il bénéficier de la liberté sous conditions en attendant son procès ?

Affaire à suivre…

Moussa Sékou Diaby

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