C’est une lapalissade de dire qu’il y a une rupture de confiance entre les politiques et la population. Les taux de participations aux différentes élections sont des indicateurs. Et pour la boutade, pour qualifier une personne de fourbe on n’hésite pas à dire de lui qu’il est …politicien.
Si plusieurs facteurs peuvent expliquer cet état de fait, le plus éloquent est sans nul doute la capacité du politicien à se dédire du jour au lendemain. De retourner la veste avec fracas sans gêne. De faire des alliances qualifiées ici de contre nature et pour finir, faire du nomadisme politique une compétition de qui migrera le plus vers des prairies verdoyantes.
La mort dans l’âme, sans autre option si ce n’est la …démocratie, les populations ont, pour s’éloigner de ces politiciens bouder les urnes ou, s’ils s’y rendent c’est contre espèces sonnantes et trébuchantes débourser par des…démocrates.
La popularité des autorités de la transition à partir de Août 2020 n’est que la résultante du rejet des politiques par les maliens. Enfin, se disaient-ils, une nouvelle offre, un nouveau discours qui change de celui des politiques.
Si avec les contingences de la gestion du pouvoir, les autorités actuelles ont eu à faire face à plusieurs fronts à la fois et y ont laissé en cours de route une partie de leur popularité, les politiques ont une occasion de reprendre du poil de la bête.
Mais attention à ne pas proposer du réchauffer. Car oui, s’il y a bien une chose que les maliens n’oublient certainement pas, ce sont les visages de ceux là qui, depuis…91 sont autour de toutes les tables. “On ne peut faire du nouveau avec du vieux” pensent nombre de maliens.
Alors, pour que les partis réussissent leur retour (s’ils ne sont pas dissout d’ici là) c’est de proposer une nouvelle offre politique aux maliens.
Cette offre passe la passation entre les politiques de 91 et bien avant et la nouvelle génération. Cette génération qui depuis bientôt un mois porte le combat sur les plateaux, dans la presse et souvent dans la rue.
C’est à cette seule condition que les partis pourront faire leur grand retour dans le jeu pour ensuite exercer ce pourquoi ils ont été créés: conquérir et exercer le pouvoir.
Mohamed Dagnoko