Le 30 Septembre dernier, dans la journal de 13 heures de la télévision nationale, le ministre de l’éducation nationale a annoncé le report de la rentrée scolaire prévue le lendemain 02 Octobre. Une annonce intervenue moins de 24 heures avant l’ouverture des classes.
Une décision qui n’a pas fait que des heureux. “J’avais des urgences financières au niveau de l’hôpital. Mais avec la rentrée des classes, j’ai dû prendre plus de la moitié de ce que j’avais pour la scolarité des enfants et leurs fournitures scolaires. Et maintenant que la rentrée est reportée d’un mois, je dois emprunter pour solder les frais à l’hôpital alors que si le report avait annoncé même une semaine avant, ça ne m’aurait pas poser de problèmes et je ne serai pas aujourd’hui en train de chercher à emprunter de l’argent” dit dépité, Moussa Koné, ce père de 3 élèves.
Moins frustrée que Moussa Koné, Fatoumata Touré elle estime qu’une décision aussi importante ne doit pas être prise à la veille de la rentrée des classe. Cela s’assimile selon elle à du “pilotage à vue” et fait craindre pour la marche du pays. La seule chose qui la préoccupe est qu’elle doit refaire les tresses de sa fille à la prochaine rentrée.
Le Syndicat National de l’Éducation et la Culture (SNEC) qui avait prévenu de l’impossibilité de la reprise des cours compte tenu des situations de certaines écoles occupées par des sinistrés des inondations et plusieurs autres facteurs se félicite de la décision. Une décision qui selon lui va permettre de mieux organiser la rentrée des classes.
Issa Touré lui est satisfait pour des raisons différentes de celles du SNEC. “J’ai des neveux et des nièces qui sont venus chez moi en vancances. Pour leur retour au village, je dois minimum débourser plus de 100 mille alors que j’attends de l’argent qui n’est pas encore tombé. Avec ce report c’est sûr que je pourrait faire face à leurs dépenses“.
Aly Sylla