« Le devoir transcende la parole donnée ! »

C’est ainsi qu’Alassane Ouattara justifie sa nouvelle candidature. Une phrase solennelle, presque noble si elle ne servait pas à maquiller le reniement d’un engagement pourtant clair : celui de ne pas briguer un autre mandat.

C’est l’art consommé de transformer une entorse démocratique en geste républicain.

Derrière les grands mots, – devoir, patrie, stabilité -, se profile un mépris pour l’alternance et la parole donnée.

Oui, Monsieur le Président, le devoir existe.

Mais il repose sur l’exemplarité, pas sur l’accaparement du pouvoir sous couvert de circonstances exceptionnelles.

Barack Obama l’avait dit sans détour :

« L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions. »

Et l’histoire, moqueuse, rappelle que « Les cimetières sont pleins de gens indispensables. »

Cette vérité cruelle devrait inviter à l’humilité . Mais rien n’y fait. Le pouvoir continue de se croire unique, irremplaçable, éternel.

J’aurais aimé qu’on invente autre chose que l’éternel recommencement.

Mais, hélas, comme d’habitude, le spectacle continuera … avec son lot de drames et le rideau qui ne tombe jamais.

Mohamed HOUNA, citoyen africain.

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