Dans les grandes allées de la ville de Ségou, sur les panneaux géants, la présence remarquée des forces de défenses, tout indique le début imminent de la 21ème édition de Ségou’ Art festival sur le Niger.
À Sébougou, dans le grin de Moussa, l’on dévisse autour de ce festival qui s’apprête à accueilli près de 40 milles festivaliers. Les discussions au tour du thé fumant se font sur la particularité de cette édition : la présence massive d’invités venus des deux autres pays de l’Alliance des États du Sahel que sont le Burkina et le Niger.
« Je pense que cette question de l’AES n’est plus une vue de l’esprit comme l’on longtemps fait croire certaines personnes. Avec la sortie de nos pays de la CEDEAO, la mise en circulation du passeport commun et aujourd’hui ce festival qui consacre toute une semaine à l’AES je crois que cette Alliance est partie pour faire des envieux » dit péremptoire Moussa, le chef de grin. Ces propos dit avec emphase rencontrent l’assentiment des autres membres du grin.
Sans quitter des yeux sa théière coincé entre son pouce et son index, Mohamed, pense qu’au-delà des autres « actes salutaires » posés par les autorités des trois pays pour un « AES des peuples » celui d’avoir fait de l’année 2025 celle de la culture au Mali est la plus importante.
« Il n’y a pas de place pour la culture. Toute la place appartient à la culture » dit-il comme pour paraphraser Adama Traoré, le promoteur de Act Sept. Toujours selon lui, s’il y a une chose que ces trois pays ont en partage c’est la « culture ». Le thé qu’on nous sert en prenant congé du grin est celui « de l’AES » dit Moussa dans un grand rire.
Non loin du grin se dresse fièrement la fondation du festival. Ici, l’entrée est filtrée. Les fouilles des véhicules se font méticuleusement. À l’intérieur, un beau monde grouille. C’est l’heure des derniers réglages. L’installation des grandes scènes pour les concerts sont presque terminée.
Les demoiselles préposées au dispatching des badges sont au four et au moulin. Sous la tente réservée à la presse, Gabdo Ina Ouattara, la chargée à la communication, et des collègues s’affairent à délivrer les badges, les tickets de restauration et à orienter les journalistes vers les sites d’hébergements.
Par moment, elle se lève, téléphone vissé aux oreilles, elle cherche et trouve des solutions aux imprévus de dernières minutes qui ne manquent jamais dans un festival d’une telle dimension.
Dans cette ville qui connaît dynamisme de son secteur hôtelier, il n’y a pratiquement plus de places. « Les réservations ont été faites depuis un mois chez nous » dit le gérant d’un hôtel a un client qui selon lui est à son troisième hôtel depuis son arrivé à Ségou il y a quelques heures.
Opportunité économique, la ville ressemble à un grand marché, chacun voulant tirer profit de la manne financière qui va circuler dans la ville du 03 au 09 février prochain.
Mohamed DAGNOKO, envoyé spécial à Ségou