Au Mali, dans le rapport annuel 2024 sur la traite des personnes et des pratiques assimilées, il ressort que les femmes et les enfants sont les plus affectés. Le département de la justice a promis de tout mettre en œuvre pour que cesse ces pratiques qui menacent la cohésion sociale.
Le comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées a remis son rapport annuel 2024 au ministre de la justice. Les chiffres relatifs à ces pratiques dégradantes ne sont pas reluisants et démontrent une persistance des pratiques.
« Les actions de protection ont concerné 629 victimes dont 42 hommes soit 7%, 250 femmes soit 40% et 337 enfants soit 50%. Les femmes et les enfants demeurent les couches les plus vulnérables avec 93% des victimes » indique le ministre Kassogué.
Avec pour noms travail forcé, exploitation des enfants, esclavage, le comité estime qu’il faut plus d’actions en justice pour dissuader les auteurs de ces pratiques dégradantes.
« Ces statistiques mettent à nue les faiblesses dans le domaine des poursuites judicaires mais précisément dans le jugement des dossiers de la traite des personnes qui sont entre autres le manque de données fiables. En effet, la détection et l’identification des victimes reste limitée ce qui rend difficile l’obtention de preuves solides pour les poursuites » a dit Samaké Oumou Niaré, la présidente du comité.
Face à l’ampleur du phénomène, le ministère de la justice a réaffirmé sa détermination à mettre à contribution l’ensemble de ses services pour combattre le phénomène.
À ce jour ce sont, 93 dossiers d’enquêtes dans les trois ressorts de cour d’appel, 430 personnes enquêtées, dont 291 hommes et 113 femmes et 81 dossiers de poursuites engagées contre les personnes te réseaux impliqués dans la traite.
Aly Cissé