L’Alliance des États du Sahel (AES) célère ce jour l’an un de sa création. Le président de  cette nouvelle confédération qui réunit le Mali, le Burkina et le Niger, le colonel Assimi Goïta a fait un discours bilan de cette année d’existence et annoncer de grandes réformes. Au sein de la population, si l’aspect sécuritaire de cette alliance est un motif de satisfaction, il y a de nombreuses attentes.

 À Ségou, à plus de 200 km de Bamako la capitale, sous un grand arbre, d’anciens fonctionnaires discutent autour du thé fumant. Le sujet principal porte sur le bilan de l’Alliance des États du Sahel après un an. Ntiè Diarra, militaire à la retraite donne son avis « Nous notons qu’il y a eu de l’accalmie sur le plan sécuritaire ce qui est vraiment à saluer et à encourager ».

 Son avis est partagé par son groupe d’amis. Pour Mandé Doumbia membre du Grin, pour une paix durable il faut que l’AES trouve une solution durable à l’équation des frontières avec la Mauritanie et l’Algérie « Le gros du problème c’est de faire en sorte que les frontières avec la Mauritanie et l’Algérie soient sécurisées. Car c’est de là que nous viennent généralement les terroristes ».

 Si dans son adresse bilan le colonel Assimi Goïta a annoncé la création d’une banque de financement et d’un fonds de stabilisation, le mécanicien, Sinaly Koné pense qu’il faut aller plus loin « tant qu’on n’a pas notre propre monnaie, il sera difficile de parler de souveraineté. Donc pour moi l’étape suivante c’est la création d’une monnaie commune ».

 Satisfaction sur le plan sécuritaire et des défis à relever notamment au plan économique est le bilan que la population de Ségou tire de cette année d’existence de l’AES.

 Mohamed Dagnoko

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