Il le faut le reconnaitre, le pire a été évité au palais de la culture Amadou Hampaté Ba. Entre des jeunes gonflés à bloc qui ont passé la nuit au sein du palais et des politiques déterminés à y accéder, c’est clair que l’affrontement était inévitable. La suite ? Bien malin celui qui pouvait le déterminer.
Alors oui, c’est bien facile de pointer un doigt accusateur vers une police qui aurait pris parti, mais son absence allait être des plus dommageables avec des blessés de part et d’autres et peut-être même des morts.
Alors si après la grande confusion, les partis politiques vont légitimement déclaré être vainqueurs car ayant pu mobiliser et n’ayant pas cédé aux menaces et que les contre-manifestants se réjouiront d’avoir empêché les partis d’accéder au palais de la culture, la police elle, pourra se féliciter d’avoir évité une confrontation entre filles et fils de ce pays.
Face aux attaques de plus en plus récurrentes des forces terroristes sur nos paisibles citoyens de l’intérieur du pays, que ceux de Bamako qui sont loin de ces théâtres en viennent à se taper dessus pour on ne sait véritablement quelle raison car « abrogation n’est pas dissolution » il faut croire que les plus de 10 ans de crises que nous vivons n’ont pas conseillé certains.
Car au moment où se tenait ce meeting et cette contre-manifestation, au Mali, quelque part, des familles entières, avec justes de baluchons quittaient leur village, la peur au ventre, voguaient au gré du vent ne sachant où aller vraiment, ne sachant à quel saint se vouer.
Se ressaisir, se parler et faire front pour sauver le Mali c’est cette énième chance que la police a réussi à donner au peuple malien. S’en saisir pendant qu’il est encore temps, c’est le seul choix qui vaille.
