Le crépissage de la grande mosquée de Djenné a eu lieu en fin de semaine. Habitants, ressortissants et plusieurs participants venus d’autres villes et régions du Mali ont pris part à cette activité qui à court depuis 1908.
À pas cadencés, chargés de banco pétri par les plus jeunes, des adolescents l’apportent aux maçons pour embellir la mosquée. Les femmes quant à elles sont chargées d’apporter de l’eau. Tout le monde met la main à la pâte.
« Aujourd’hui c’est le crépissage de la Mosquée de la ville de Djenné. Nous apportons de l’eau pour les hommes pour pétrir l’argile et enduire la mosquée. C’est notre façon de contribuer et espérer être rétribuer par Dieu » dit Assétou Nientao.
Plus grand édifice en Banco au monde, ouvert en 1907 et classé au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO en 1988, cette tradition de crépissage existe depuis 117 ans.
« Ça vaut des centaines d’années que cette tradition est perpétuée chez nous ici. Nous avons à Djenné plusieurs activités collectives. On des activités en début de mois d’Octobre, on a des festivités autour des courses de pirogues et on a enfin le crépissage de la mosquée. Ce sont autant d’activités qui contribuent à la cohésion et au vivre ensemble entre les ressortissants de la ville et avec les autres communautés » explique Yelpha Djeité, l’imam de la grande Mosquée de Djenné
Ce rendez-vous annuel mobilise au-delà de Djenné pour vivre ce moment inoubliable.
« C’est une joie pour nous de prendre part à cette activité. C’est culturel. Nos parents l’ont fait avant nous. C’est une occasion pour les ressortissants de Djenné d’ici et d’ailleurs de se retrouver pour communier » Aly Nouhoum Téra, habitant de Djenné
Commencé juste après la prière de l’Aube, à 09 heures déjà, la Mosquée de 118 ans rayonne comme au premier jour.
Mohamed Dagnoko