Allons-nous vers la publication d’un calendrier électoral ? En tout cas nombre d’observateurs de la scène politique malienne s’accordent à le dire. La décrispation de la situation politique récente en serait la raison.

Le vendredi dernier, les autorités de la transition ont décidé la levée de la suspension des activités des partis politiques et les activités à caractères politiques des associations. Si le communiqué des conseils des ministres s’emploie à expliquer que cette suspension qui a duré 3 mois avait pour objectif la bonne tenue du dialogue inter-maliens sur toute l’étendue du territoire national, l’idée selon laquelle cette mesure vise à décrisper la scène politique en vue de prochaines joutes électorales est la plus admise au sein de l’opinion.

D’ailleurs, 72 heures avant la lavée de cette mesure de suspension, la Haute Autorité de la Communication (HAC) soutenue par l’ONG américaine, l’USAID, la Fondation allemande, Konrad Adenauer et le National Démocratic Institute (NDI) a organisé un séminaire de 3 jours à l’endroit des médias et acteurs des processus électoraux pour combattre la « désinformation en période électorale ». Tiens, en période électorale.

Autre indice qui conforte cette volonté non encore manifeste des autorités d’aller vers la publication d’un calendrier électoral est la convocation des partis politiques par l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) 72 heures après la levée de la suspension. À l’ordre du jour « la relance des activités du cadre de concertation… ».

Donner une assise démocratique à la confédération semble être la prochaine étape dans la consolidation des différents projets d’envergures envisagés par l’Alliance des États du Sahel (AES).

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