Englué dans une crise de résultats, la Seleção est actuellement dirigée par un sélectionneur intérimaire remis en question. Mais son successeur annoncé, Carlo Ancelotti, laisse toujours planer le suspense. Une situation compliquée que va devoir rapidement gérer la CBF.
Sixième du classement des éliminatoires du Mondial 2026 de la zone Amérique du Sud, le Brésil traverse une crise sportive. Pour la première fois de son histoire, la Seleção a perdu un match à domicile (contre l’Argentine) lors d’une phase éliminatoire pour un Mondial. Et pour la première fois, elle a enchaîné trois défaites consécutives (contre l’Uruguay, la Colombie et l’Argentine). Résultat : les Auriverdes occupent la dernière position directement qualificative pour le tournoi 2026 et ne comptent que deux points d’avance sur le barragiste (Paraguay, 7e) et le premier non qualifié (Chili, 8e).
Fernando Diniz a perdu du crédit
Malgré ce début de parcours chaotique, difficile toutefois d’hurler à la mort. Il reste encore douze journées à disputer, il n’y a donc pas encore péril en la demeure. Cependant, une question va vite se poser au sein de la CBF (la fédération brésilienne). Celle de savoir si Carlo Ancelotti va bel et bien prendre la succession de Fernando Diniz ou non. Certes, les absences de Neymar et de Vinicius Junior ont pesé lourd dans la balance, mais les derniers piètres résultats obtenus par le sélectionneur intérimaire ont plombé l’idée de lui confier durablement les rênes de la Seleção. Diniz vit d’ailleurs une situation très paradoxale dans son pays, à savoir celle d’être adulé à Fluminense grâce à son sacre en Copa Libertadores et d’être remis en question en sélection.
Le débat risque d’être passionnant parce que la reprise des éliminatoires du Mondial 2026 n’est prévue que le 5 septembre, avec la réception de l’Équateur. Que vont faire les dirigeants de la CBF ? Ont-ils déjà verrouillé la venue de Carlo Ancelotti à l’issue de la saison ? Fin octobre, l’Italien laissait planer le suspens. «Je suis toujours là. Il y a beaucoup de rumeurs, mais je pense que tout sera bientôt clarifié. Évidemment, comme je l’ai dit à maintes reprises, je suis très heureux au Real Madrid, et je m’arrête d’en parler. Je suis un peu égoïste, bien sûr. Évidemment, oui, parce que je crois que dans tout travail, un peu d’égoïsme est nécessaire pour bien le faire. Vous m’avez mis dans une position difficile avec cette question».
C’est toujours le flou total autour du cas Ancelotti
Depuis, quelques événements survenus sur le continent européen jouent contre une arrivée d’Ancelotti au Brésil. Le Transalpin n’a toujours pas prolongé son contrat avec le Real Madrid (juin 2024), mais la presse espagnole annonçait récemment l’envie de la Casa Blanca de le prolonger, puis le rapprochement significatif entre le Bayern Munich et Xabi Alonso. Si les Merengues voient l’un des favoris à la succession d’Ancelotti leur échapper, il n’est clairement pas exclu de voir Florentino Pérez s’activer pour conserver son coach actuel. D’ailleurs, un certain José Mourinho a un avis à ce sujet.
«Seul un fou quitte le Real quand le Real le veut. Et ce fou, c’est moi. Je suis le seul. Après trois ans là-bas, le président et José Ángel Sánchez (le bras droit de Florentino Pérez) voulaient tellement, tellement, tellement que je continue… mais c’est moi qui ai décidé. Un fou. Je suis sûr qu’au moindre geste de Florentino, Carlo restera. Il est parfait pour le Real, et le Real est parfait pour lui», a déclaré le Special One à la Rai. Et si Ancelotti écoutait les conseils du Portugais ? Un tel scénario serait un véritable coup dur pour le Brésil, surtout si Diniz ne regagne pas du crédit d’ici là. La Seleção se retrouverait alors privée du sélectionneur de renom tant désiré et les candidats sur le marché du même profil ne sont pas légion. Affaire à suivre.
Source: Enquete+