Représentant 53% de la superficie et 17% de la population de la CEDEAO, et avec une population de plus de 71 millions 400 mille habitants, les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) sont depuis, en partenariat très poussé avec la Russie sur de nombreux plans. Pour quels intérêts et quelles avantages ? C’est tout le sens de la conférence débat organisée par Youri Communication et African Initiative qui a enregistré des exposés de chercheurs et analystes des pays de l’AES et de la Russie et la participation de nombreux journalistes.

Avec son potentiel sur et en dessous de son sol, l’AES représente un enjeu majeur pour de nombreuses puissances. Et parmi celles-ci, c’est plutôt la Russie qui a la faveur des présidents des transitions de ces trois pays. Sur le plan militaire, son apport aux côtés des forces armées de l’AES et sa flexibilité sont selon le chercheur en géopolitique, Aly Tounkara des atouts qui plaident en sa faveur.

« La formation en moyenne de 100 officiers supérieurs au Mali par an, et le début de cette dynamique au Burkina et au Niger, l’équipements des armés en moyens de combats et de transports, la flexibilité de la Russie à laisser les États contracter avec qui ils veulent et enfin le renforcement des capacités des forces armées notamment maliennes pour la gestion des données de cyber sécurité font de la Russie un partenaire stratégique qui a un impact réel sur la lutte contre le terrorisme » explique, le Directeur du centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel.

Il s’empresse d’ajouter que cet apport de la Russie n’est pas sans intérêts comme tous partenariats d’ailleurs. Mais il estime que ces intérêts sont discutés et les « besoins satisfaits sont les réponses aux demandes formulées par les États de l’AES ».

Cependant, il pense qu’au-delà de l’aspect sécuritaire, la Russie peut et doit faire plus dans celui de l’énergie qui était la deuxième thématique de cette conférence.

Les responsables de African Initiative, depuis la Russie, et des panelistes depuis le Niger se sont épanchés sur la nécessité de collaborer et les avantages à y tirer et les insuffisances dans le domaine de l’énergie qu’il faut solutionner pour pouvoir ensuite parler de développement.

Dans le monde multipolaire préconisé par les responsables Russes et de African Initiative, la communication doit occuper une place centrale d’où le fait que cette thématique ait fait l’objet d’une communication.

Mohamed DAGNOKO

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